QU'EST-CE QU'UNE PHOBIE ?

La phobie n’est pas une maladie, c’est un simple symptôme. C’est une angoisse démesurée face à l’absence apparente de  réalité d’un danger. Pour faire simple, nous pouvons partir du postulat que la peur provient d’une angoisse, et que cette dernière se situe juste au niveau supérieur de l’anxiété.
L’angoisse est donc un signal naturel et « positif » de notre inconscient pour une situation donnée qui mérite une prise de conscience. Il est facile d’imaginer que l’absence d’angoisse face au danger serait pour l’occasion….. très dangereuse.
Chaque angoisse possède une cause identifiable pour la conscience, à contrario, la phobie n’en possède pas. Si pour une raison ou une autre, il n’est pas possible de trouver un support tangible sur lequel faire reposer une angoisse particulière, notre inconscient qui ne souffre pas le vide, fera par association d’idées, le rapprochement entre la cause du traumatisme original et une autre cause plus ou moins proche. Ce mécanisme « positif » à la base, génère donc des peurs paniques, mais sans raison acceptable pour le conscient. L’angoisse originale est donc détournée de son sens premier, et mis en relation avec un autre événement, apparemment sans rapport.
La phobie serait donc liée à une angoisse provoquée par un évènement traumatisant (grâce à notre empathie naturelle, il suffit d’assister à une crise phobique, surtout lorsqu’elle concerne une personne de notre entourage proche, pour créer du traumatisme) que l’on ignore, et qui a été déplacé inconsciemment sur une autre raison. Elle est donc le résultat d’une association d’idée malheureuse.
Si certaines phobies ne posent pas de réels problèmes dans la vie de tous les jours, car liées a des éléments spécifiques et peu rencontrés (on ne rencontre pas de souris ou d’araignées tous les jours…) ,  d’autres sont au contraire très  handicapantes comme l’agoraphobie.
Il existe aujourd’hui trois groupes de phobies :

• Les phobies spécifiques rencontrées le plus souvent et déclenchées par un élément simple comme un animal, un moyen de transport ou un objet.
• Les phobies des conditions naturelles et physiques, liées à 2 types de déclencheurs particuliers comme les conditions climatiques (par exemple l’orage), ou un rapport avec le corps humain (par exemple, les piqures).
• Les phobies sociales qui sont les plus handicapantes car rencontrées de façon très régulières dans la vie de tous les jours. Nous trouvons dans ce types de phobies la claustrophobie (peur dans un espace restreint), l’agoraphobie (peur de la foule), etc.

Comment se déclenche une phobie ?

La forte angoisse générée par une phobie peut se déclencher via 2 raisons :

1. La confrontation avec l’élément déclencheur.
2. La simple évocation de l’élément.

La séance d'hypnose pour soigner une phobie

Selon Richard Bandler (co-créateur de la PNL) : « il est plus facile de se débarrasser d’une phobie en 5 minutes qu’en 5 ans. ».
Il faut savoir qu’aucune phobie n’est identique, et qu’il convient dans un premier temps de déterminer avec précision les éléments déclencheurs, les ressentis exacts, les situations, etc.
Si l'hypnose est très efficace et peut être utilisée de différentes façons sur les phobies, il faut cependant prendre conscience que  créer une injonction hypnotique permettant d’abandonner la phobie, peut dans certains cas faire disparaitre le trouble sans toucher au besoin réel de l’inconscient. Ce dernier devra donc « combler » le manque par un autre moyen, peut être même une autre phobie. Pour éviter cela, il faut laisser à l’inconscient la possibilité de remplacer le symptome phobique par une expression plus en phase avec les désirs du conscient.
Pour certains cas de figure,  une des façons consiste à confronter le patient avec un déclencheur de sa phobie (image, remémoration, etc.), de façon à laisser la peur l’envahir (de façon maitrisée). Ensuite, en état de transe,  lui proposer de laisser faire les choses, de ne pas lutter. Dans ce schéma, il convient d’accepter la situation, l’échec, le regard de l’autre, la critique, etc.  
Les personnes phobiques, de par leur peur, ont une volonté excessive de contrôle de la situation pour se protéger. L’impossibilité de contrôle amplifie l’angoisse initiale. Il est donc possible de travailler sur ce plan, et de limiter l’espace de contrôle.