De plus en plus de femmes et de couples font appel à l’hypnose pour se préparer à l’accouchement. Si certaines se dirigent vers cet outil dans le but d’éviter la péridurale, et ainsi mettre au monde un enfant sans douleur, et le plus naturellement possible, l’hypnose peut également être utilisée dans un cadre d’accompagnement plus large d’aide à la transformation d’angoisses gravitants autours de la parentalité ou de la maternité.

Préparation à l’accouchement

Si pour l’instant aucune étude scientifique n’est publiée à ce sujet et n’entérine vraiment l’efficacité des séances de préparation à l’accouchement via l’hypnose, certaines sages-femmes sur le terrain dont Isabelle Ignace (psychologue et hypnothérapeute à l’hopital Robert Debré) ont constatés des bénéfices intéressants :

• La douleur et la crainte diminuent de moitié chez environ 75% des femmes.
• Le relâchement provoque une dilatation du col plus rapide
• La cicatrisation, et en règle générale la convalescence sont plus rapide
• Les femmes ont plus confiance en elles et vivent mieux les imprévus de l’accouchement (césarienne, péridurale…),
• Redonner aux femmes mais également aux conjoints un rôle important lors de la naissance. C’est reprendre le pouvoir sur ses émotions, être actif dans le déroulement des opérations.

Maintenant, l’hypnose n’écarte pas non plus le recours à la péridurale ou autres médicaments si besoin. Selon la pédiatre Chantal Wood : « Le but de l’accouchement sous hypnose est de limiter la douleur, non de nier les progrès de la médecine. »

Quelle méthode ?

L’objectif est bien sur d’apprendre à maitriser une technique simple de dissociation, permettant de s’autonomiser le jour J. C’est à partir du 4e ou du 5e mois de grossesse, qu’il convient de commencer les séances. Le nombre n’est pas défini et dépend bien sur de chaque personne, selon son histoire, ses croyances sur ses capacités, et son environnement. Cela peut aller de 1 à 4 séances. L’objectif dans un premier temps est de comprendre l’outil qu’est l’hypnose, puis dans un second temps, de trouver le bon « ancrage » permettant de reproduire l’état désiré le jour de l’accouchement. Certaines personnes pourront effectuer une dernière séance peu de temps avant le jour J afin surtout de se rassurer et d’ancrer encore plus solidement tout le travail réalisé en amont.

L’hypnose se démocratise

La fondation APICIL, organisme qui a pour objectif une meilleure prise en charge de la douleur en France, s’est impliquée dans un projet au sein du service maternité de l’hopital Robert Debré (Paris), mais il faut savoir que la pratique de l’hypnose est également utilisée dans les CHU suivants :
- CHU de Toulouse
- CHU de Rouen
- CHU de Strasbourg
- CHU de Rennes : service de chirurgie pédiatrique

Pour plus d'information sur  l'utilisation de l'hypnose au CHU Robert Debré, cliquer ICI

Ci dessous une vidéo montrant Hélène Le Cornu, sage femme exercant à Robert Debré, et qui utilise l'hypnose avec ses patientes.